Vendredi, c’est près de 26 millions de clients Orange qui se sont vus priver de téléphone et d’internet pendant 13 heures ! La situation a été rétablie samedi dans la journée et l’opérateur de téléphonie Orange s’est excusée auprès de ses abonnés dans la foulée. Comment expliquer une situation, qualifiée de crise par le gouvernement. Le Président d’Orange, Stéphane Richard a livré des premières explications hier au comité parlementaire. Il s’agirait d’une « anomalie logicielle », plus concrètement la panne est survenue au cœur du réseau d’Orange à cause d’une mise à jour réalisées trois jours auparavant qui aurait provoquée une anomalie. En l’absence d’alerte automatique ou de vérification humaine, le dysfonctionnement n’a pas été détecté causant alors l’incident 48 heures après.
Par ailleurs cet incident a eu d’autres conséquences. D’abord à l’image de Breizh Mobile, Carrefour Mobile, Casino Mobile, CIC Mobile, Free Mobile, NRJ Mobile, Télé2 (pour ne citer que les plus connus), le MVNO Virgin Mobile s’est vue aussi en incapacité à fournir un service de téléphonie, d’envois –réception de SMS et d’accès à Internet à ses clients. Virgin Mobile a immédiatement réagi en offrant courant septembre une journée gratuite et illimitée de communications à ses abonnés. Alors qu’il avait été critiqué à l’époque par la profession, cet accident a permis de conforter l’opérateur MVNO sur son choix d’avoir recours à la fois à SFR et à Orange pour ce qui est de la location des réseaux de télécommunication. Orange a communiqué auprès de ses clients pour leurs offrir une journée basée sur le même principe de gratuité. Cette initiative vient d’être décriée par l’association de Défense des consommateurs, UFC Que Choisir qualifie d’ « inadaptée » ce dédommagement et se demande quel est réellement l’intérêt de cette journée d’appels, d’envoi de SMS et de surf sur le net « imposée » par l’opérateur.
La grande panne survenue sur le réseau d’Orange a permis de relever des dysfonctionnements dans les rouages des hautes autorités. En effet tandis que les membres du gouvernement ont monté une cellule de crise, l’Autorité des Régulation des Communications Electroniques et des Postes de son coté n’a pas été avertie de l’incident alors que la loi le prévoit. Véritable comble : l’ARCEP l’a appris sur Internet explique Jean Ludovic Silicani, président de l’Autorité. Sur ce sujet, l’ARCEP a demandé une audition de Stéphane Richard prochainement.