Jeudi dernier l’Autorité de Régulation des Télécommunications (ARCEP ) a apporté une décision positive à la demande de Bouygues Telecom de lever de manière anticipée l’interdiction d’utiliser la fréquence 1800 mhz pour son réseau 4G. Concrètement Bouygues Télécom pourra, après des réglages sur son dispositif actuellement utilisé pour son réseau 2G, commercialiser la 4G à partir du premier octobre 2013.
Une longueur d’avance accordée à Bouygues Télécom par l’ARCEP qui est vivement contestée par la concurrence. Orange et SFR considèrent que Bouygues Télécom a eut un sérieux coup de pouce de l’autorité de régulation pour déployer le très haut débit mobile. Jean Ludovic Silicani, le président de l’ARCEP, ne conteste pas les faits mais estime à juste titre que cette décision allait encourager les investissements pour le déploiement de la 4G. De son coté Orange affirme regretter la décision de l’ARJEL qui « a créé un choc » sur un marché. Il précise dans une intervention auprès de l’AFP que cette décision pourrait « déstabiliser le jeu normal d’une concurrence par les mérites en permettant à un seul acteur du marché de prendre un chemin de traverse dans la course au déploiement des services 4G ». Pour sa part SFR parle d’ »une modification substantielle du cadre concurrentiel et économique » entre les opérateurs de téléphonie. D’après l’opérateur, la décision de l’ARCEP a des conséquences humaines et financières avec notamment 5000 emplois menacés pour son compte tandis que Free Mobile parle de 2500 salariés sur la sellette. Le président de l’ARCEP précise que pour refuser la demande de Bouygues Télécom, l’institution aurait du prouver que le marché aurait été désorganisé.
Cet avantage a quand même un prix puisque l’autorité de régulation des Télécommunication a annoncé qu’une redevance (dont les montants seront précisés par décret) devra être réglée pour l’utilisation des fréquences. Les sommes perçues serviront à financer et à soutenir le développement de la fibre optique sur le territoire national.