Face à la sérieuse concurrence de Free, les opérateurs sont obligés de faire front. La création de marques low cost, l’alignement sur des offres de service équivalentes ne suffisent plus pour les trois grand opérateurs historiques. L’étendue de leur réseau 3G et h+, la mise en place de leur réseau 4G ainsi que la vente de smartphones supportant cette dernière technologie, apparaissent être les points sur lesquels Orange, SFR et Bouygues peuvent s’appuyer pour se battre contre l’arrivée de Free. Le 3 décembre dernier, Le Journal Du Dimanche révélait que SFR et Bouygues Telecom étaient en pourparlers depuis deux mois sur la possibilité de mutualiser leur réseau mobile. Cette initiative représente une opportunité pour les deux opérateurs de téléphonie qui doivent tout aussi supporter le financement de la mise en place de la 4 G. S’allier pour être plus fort est donc une alternative intéressante face à un marché des forfaits mobile très concurrencé et qui oblige les opérateurs à être à la pointe des innovations techniques. Néanmoins pour des raisons de respect de la concurrence, SFR et Bouygues doivent restreindre leur alliance à l’utilisation de leur réseau sur des zones classées « prioritaires ». C’est d’ailleurs ce qui a été précisé par Bouygues Telecom, dans une communication officielle quelques heures après la publication du Journal du Dimanche sur le site de l’agence Reuters. Pour le moment les discussions portent sur le partage de réseau mobile pour les territoires ayant une couverture presque inexistante, ce qui représente 18% de la population française métropolitaine.
Les détails sur le type de réseaux restent flouent puisque les Bouygues Télécom n’a pas voulu dire si le partage des réseaux concernait la 3 G / 3G+ ou s’il s’agit du déploiement d’une mutualisation du réseau LTE, 4G qui demande un plus grand investissement à la fois financier et technique. L’autorité de Régulation des Postes et des Télécommunications n’a pas encore réagi vis-à -vis de cette annonce.